17-22

INTRODUCTION ABRÉGÉE.
 

Le genre Miniature comprend les positions contenant au maximum 7 pions blancs et 7 pions noirs. La miniature se rapprochant de la fin de partie de pions, il a fallu faire une séparation: la fin de partie de pions devient Miniature si - cas asses rare - le gain s’effectue exclusivement par l’actioon des pion blancs entre-eux sans qu’une dame blanche se réalise pendant la solution, ou, qu’une telle dame se produisant, elle remplisse seulement le rôle tout à fait secondaire d’empêcher un pion noir d’atteindre la ligne de dames blanches (dont le No. 1 est le cas théorique limit).

Si au cours de la solution, un pion se place en un seul coup sur la ligne de dames noires à une case qui n’a jamais été occupée (dame déguisée), il s’agit alors d’un genre différent (voir liste de quelques exemples).

Les positions sont classées d’après le nombre de pions, et, dans chaque catègorie, selon les numéros des noirs (comme les mots dans un dictionnaire).

Cette collection, au mieux de notre connaissance, contient toutes les Miniatures - conformes aux Règles Strictes - parues jusqu’à mai 1938. La présentation de tout un genre au grand complet constitue l’attrait le plus considérable de la collection.

La collection proprement dite contient un certain nombre de Positions Similaires et Apparentées. Il y a une liste séparée de Positions Apparantées (positions miroitées, déplacées, etc. construites sur la même idée), dont la collection fourmille.

Les positions non datées sont inédites pour la plupart.

La liste des Auteurs par nationalité contient les noms des auteurs belges, canadiens, anglais, français, russes et suisses; les auteurs sont de nationalité hollandaise.

Plus la position d’une problème est limitée en matériel, plus les fautes techniques sont apparentes. Aussi la Mniature exige des règles techniques particulièrement strictes. Elles ont été fixées comme suit en collaboration avec le problémiste de renom W.B. Monsma.

1°. La position doit être possible selon la manière normale de pousser et prendre les pièces.

2°. Il dout y avoir équilibre des forces de manière que le but proposé paraisse équitable. La solution peut ne pas être réalisée uniquement par les manoeuvres indiquées par l’auteur; cependant une deuxième solution n’est admissible que si elle est correcte selon les Règles Strictes  et qu’elle offre un certain intérêt.

3°. Souvent on exige une position „naturelle” (ressemblant à une position de partie). C’est une exagération. Toute position est admise pour autant qu’elle ait été travaillée en proportion de l’effet à produire.

4°. La position ne doit pas donner l’impression d’être un problème qui a été écourté. C’est ainsi qu’un pion noir, avec libre passage à dame, placé d’une manière quelconque derrière un mur de pions blancs rompt l’équilibre de la position. Une série de pions mélangés comme N. 23, N. 29, B. 34, N.  40, B. 45 ne donne pas l’effet d’un achèvement bien poussé.

5°. L’obligation non-économique de prendre le plus grand nombre dans un choix de prises (le choix entre 2 et 3 pions à prendre est économique, le choix  entre 1 et 3 pions à prendre ne l’est pas), et la manière non-économique de donner les pions à prendre (p.e. donner 2 pions à prendre au lieu de deux fois un pion) doivent être évitées si possible, c-à-d. si des circonstances particulières n’interviennent pas (faire passer un pion noir par la ligne de dames blanches ou limiter le cours d’une dame).

6°. L’interversion de coups de la couleur exécutante est défendue, ainsi que les coups alternatifs (p.e. 39-33-29 au lieu de 39-34-29).

7°. Suppression de l’explication logique selon les principes du jeu de position dans la partie. Ceci est une proposition entièrement opposée à la conception courante et pour ne pas aller à l’extrême tout de soute nous avons écarté de la collection quelques positions dans lesquelles les Noirs ont omis, comme dernier coup, de prendre un gain de pion immédiat. Il faut excepter les Etudes et les Pièges, le caractère de ces compositions se rapprochant plus de la partie que ne le fait le problème véritable.

8°. Les Etudes, Pièges et Problèmes à Variantes doivent être conformes aux Règles Strictes tout au moins dans la variante principale.

9°. Le raisonnement des Noirs dans un Piège doit avoir un caractère combinatoire, et non la lunette sans plus (coup „d’ultimatum” si souvent présentée comme piège.

10°. Un problème de Remise doit être basé sur une idée finale ayant un caractère de jeu nul.

11°. Les fausses solutions (celles qui possèdent assez de valeur intrinsèque pour donner l’impression d’être la solution de l’auteur) ne justifient pas la présence de figurants.

12°. Les figurants (pions superflus ne jouant aucun rôle ni dans la position ni dans la combinaison, mais servant exclusivement à équilibrer les forces) ne sont tolérés que s’ils effectuent quelque effet final.

Si p.e. le restant de la solution consiste en une dame blanche à 2 et un pion noir à 25 il n’est pas permis de placer deux figurants derrière la ligne 2/35 d’une manière quelconque, mais il faut les placer de telle sorte que les Noirs doivent donner tout de suite, donc à 15 et 20 ou à 14 et 20.

S’il n’y a qu’un seul pion blanc restant p.e. à 18, il est très en usage de mettre un figurant noir à 8. Cette opposition artficielle n’est pas admise. Un seul pion blanc restant est unne fin au moins aussi bonne qu’une simple oppsition, car le but du jeu - faire diisparaitre tous les pions de l’adversaire - a été atteint d’une manière idéale. Amener une opposition „naturelle” est la tâche du problémiste; elle doit être amenée non figuration, mais par composition, souvent extrêmement difficile. Nous ne considérons done pas a simple opposition artificielle comme motif. Exceptionellement cette opposition est admise si elle est accouplée à un enfermé ouvert (N. 43, B. 48, 49, plus N. 8, B. 18), dans lequel les N. sont en prise en ne peuvent pas jouer, car alors elle contribue à l’effet (fait partie du motif pour ainsi dire) et en plus la place du pion noir est absolument déterminée.

Des oppositions multiples liées en quelque sorte (N. 29, 34 B. 38, 44 les N. jouent) sont considérées comme motifs at admettent une figuration.

De même N. 45 B. 50 et N. 1, B.6.

S’il ne reste que deux pions blancs, la finale est fautive, car on a l’impression que quelque effet final devraut être obtenu par eux.

Si un motif est de telle nature que la présence de pions noirs figurants est possible, le placement d’une éventuelle figuration doit être effectué avec un effet maximum, ou de telle sorte qu’il laisse (avec la plus forte action de ces figurants) un effet achevé après le développement du motif.

Les pions blancs de support (quoique nécessaires dans la construction de la position) doivent être indispensables dans la finale pour obtenir le gain, ou mieux encore contribuer à un effet final.

13°. Un pion noir n’est pas un figurant s’il est e contact direct avec l’action du problème, e augmentant le choix des prises par exemple.

14°. La fin doit être et toute pièce blanche restant doit être indispensable pour obtner le gain.

Cela va de soi quand il s’agit de compositions sur motif final.

Quand une idée de coup a été élaborée sans figuration la fin de partie est admise dans toute son étendue pour autant qu’il ne reste pas aux Blancs plus de pièces qu’il n’est nécessaire pour abtenir le gain.

Quand une idée de coup a été élaborée avec figuation, les figurants doivent être absorbés dans un motif final, même de nature assez simple (comme N. 2, 6 B. 12 les N. j., N. 6, 11, B. 21 les N. j. etc), ou dans une fin de 2 pions noirs contre une dame blanche, en tâchant toujours de créer la plus forte action aussi près que possible de la ligne de dammes blanches (p.e. N. 25, 26, B. 48 dame les N.j. est mmeilleur que N. 15, 26, B. 42D les N.j. Le livre de H. de Jongh tome II contiendra une liste complète de toutes les fins classiques de ce genre), ou encore dans quelque fin de réelle valeur. Si l’on peut obtenir par cela une fin de grande beauté, l’application d’une figuration noire aussi bien que d’une figuration blanche est permise; pourtant l’introduction combinatoire ne doit pas seulement être le prétexte d’une belle fin, mais elle doit avoir son propre concept. Toute introduction pourtant est suffisante quand elle conduit à une véritable Miniaure-Fin de Partie (comme mentionnée dans la définition de la Miniature).

Le développemennt non-économique d’un motif final (p.e. dans le No. 710 où 1 pion blanc reste superflu) est permis: le moment où la position du motif final est atteinte étant le point culminant de la combinaison.

La collection  par la simplicité même des positions est d’une grande utilité pratique pour les commençants qui veulent apprendre le jeu de combinaison dans la partie (car dans la partie aussi bien que dans la problème, les combinatoires identiques).

Les positions marquées *, ayant une fin tou à fait nette, sont particulièrement propres à ce but. Le commençant doit étudier les solutions de toute la série d’abord pour obtenirune idée générale de la combinaison dans le jeu de dames, et ensuite, tâcher de trouver lui-même les solutions de toute la série et ceci - ce qui est de toute importance - sans toucher aux pions. Il faut abandonner la recherche d’une position après, disons, 10 minutes d’etude, et passer à la position suivante. Après avoir passé ainsi par toute la série, rejouer les solutions des miniatures non trouvées. Puis recommencer la série etc. etc. jusqu’à ce qu’on la possède complètement. De temps en temps ”relire” la série en y ajoutant d’autres positions pas trop difficiles (p.e. celles terminant en simple motif final ou fin de partie facile).

L’auteur serai reconnaissant aux lecteurs qui lui communiqueraient (avec éventuellement l’indication de la source et de la date de publication) des rectifications ou remarques, d’anciennes Miniatures qui auraient pu échapper à son atention, ds Miniatures inédites ou récentes, et enfin, en vue d’une collection ultérieure, toutes les positions comprenant 7 x 8, 8 x 7 et 8 x 8 pions.

Par avance, il leur présente ses meilleurs remerciements.

Mai 1938

G. L. GORTMANS